L’obésité est un état pathologique qui survient lorsqu’une personne présente une quantité excessive de graisse corporelle. L’obésité augmente le risque de nombreux problèmes de santé, notamment les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète et certains types de cancer. 

Elle peut également entraîner des problèmes articulaires, l’apnée du sommeil et des problèmes respiratoires. En outre, les personnes obèses sont plus susceptibles de souffrir d’anxiété et de dépression. L’obésité est un problème complexe dont les causes sont multiples, notamment la génétique, le mode de vie et l’environnement. 

L’emplacement de la graisse peut aussi avoir de l’importance. Si elle se situe principalement autour de l’estomac (obésité androïde), elle peut être plus dangereuse que si elle se situe au niveau des hanches et des fesses (obésité gynoïde).

Avec l’augmentation des taux d’obésité dans le monde, il est important d’être conscient des risques et des maladies associés à cette condition physique. En comprenant les risques, vous pouvez prendre des mesures pour prévenir ou traiter l’obésité et ainsi, améliorer votre santé globale.

Les risques pour la santé

Risques et maladies liés à l'obésité

Un poids sain permet aux os, aux muscles, au cerveau, au cœur et à d’autres organes de jouer leur rôle de manière harmonieuse et efficace.

Au contraire, l’excès de poids, diminue presque tous les aspects de la santé, des fonctions reproductives et respiratoires à la mémoire et à l’humeur.

L’obésité augmente le risque de plusieurs maladies débilitantes et mortelles, notamment le diabète, les maladies cardiaques et certains cancers. 

Elle agit par le biais de diverses voies, certaines aussi simples que le stress mécanique lié au port de kilos supplémentaires, d’autres impliquant des changements complexes au niveau des hormones et du métabolisme.

L’obésité diminue la qualité et la durée de la vie, et augmente les coûts de santé individuels, nationaux et mondiaux. Cependant, la bonne nouvelle est que la perte de poids peut réduire certains risques liés à l’obésité. 

La perte de 5 à 10 % du poids corporel présente des avantages significatifs pour la santé des personnes obèses, même si elles n’atteignent jamais leur poids « idéal », et même si elles ne commencent à perdre du poids que plus tard dans leur vie.

Les maladies liées à l’obésité

L’obésité est difficile à vivre et cette pathologie est un véritable catalyseur pour de nombreuses maladies. Voici une liste des principaux problèmes de santé qui peuvent survenir à moyen et long terme :

Maladie de la vésicule biliaire

La vésicule biliaire est chargée de stocker une substance appelée bile, dont le rôle est d’aider à digérer les graisses, et de la transmettre à l’intestin grêle pendant la digestion. Être obèse a pour effet d’accroître le risque de développer des calculs biliaires. Ces dépôts solides se produisent lorsque la bile s’accumule et durcit dans la vésicule biliaire. 

Les personnes obèses ont tendance à avoir des taux de cholestérol plus élevés dans leur bile, ou avoir une vésicule biliaire de grande taille qui ne fonctionne pas bien, ce qui peut engendrer des calculs biliaires. Ils peuvent être douloureux et leur traitement peut nécessiter une intervention chirurgicale.

Ironiquement, la perte de poids elle-même, en particulier une perte de poids rapide ou une perte de poids importante, peut augmenter le risque de calculs biliaires. Néanmoins, une perte de poids d’environ 500 g par semaine est moins susceptible d’en provoquer.

Une alimentation riche en graisses saines et en fibres peut aider à se prémunir des calculs biliaires. Éviter de consommer des céréales raffinées comme le riz blanc, du pain et des pâtes peut également aider.

Maladie du foie

Les personnes souffrant d’obésité sont susceptibles de développer une maladie du foie appelée stéatohépatite non alcoolique. Cela arrive lorsque l’excès de graisse s’accumule dans le foie. Cet excès de graisse peut alors endommager le foie ou provoquer la formation d’un tissu cicatriciel que l’on nomme cirrhose.

Bien que la stéatohépatite non alcoolique ne se manifeste pas via la présence de symptômes, elle peut néanmoins finir par entraîner une insuffisance hépatique. 

L’unique moyen d’inverser la tendance ou de gérer la maladie est de perdre du poids, d’éviter de consommer de l’alcool et de faire de l’exercice.

Diabète de type 2

L’affection la plus fortement influencée par le poids corporel est le diabète de type 2. Cette maladie survient lorsque votre taux de sucre dans le sang est supérieur à la normale. Avec le temps, elle peut engendrer d’autres problèmes de santé comme des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, des lésions nerveuses, des maladies rénales et des problèmes de vue.

Les cellules adipeuses, en particulier celles qui sont stockées autour de la taille, sécrètent des hormones et d’autres substances qui déclenchent une inflammation. Bien que l’inflammation soit une composante essentielle du système immunitaire et fasse partie du processus de guérison, une inflammation inappropriée entraîne divers problèmes de santé. 

L’inflammation peut rendre l’organisme moins réactif à l’insuline et modifier la façon dont il métabolise les graisses et les glucides, entraînant une augmentation de la glycémie et, à terme, le diabète et ses nombreuses complications. Plusieurs grands essais ont montré qu’une perte de poids modérée peut prévenir ou retarder l’apparition du diabète chez les personnes à haut risque.

Complications de la grossesse

Les femmes enceintes atteintes d’obésité ou simplement en surpoids sont plus susceptibles de développer une résistance à l’insuline, une glycémie élevée et également une pression artérielle élevée. Cela peut notamment accroître le risque de complications pendant la grossesse et l’accouchement. 

Voici une liste des différents risques encourus :

  • diabète gestationnel
  • caillots sanguins
  • prééclampsie
  • naissance prématurée
  • nécessité d’un accouchement par césarienne (césarienne)
  • saignement plus anormalement abondant après l’accouchement
  • fausse couche
  • malformations de la moelle épinière / du cerveau
  • mortinaissance

Dans une étude, plus de 60 % des femmes dont l’IMC était égal ou supérieur à 40 lorsqu’elles sont tombées enceintes ont fini par présenter l’une de ces complications. 

Si vous êtes en surpoids ou obèse et que vous comptez d’avoir un bébé, vous pouvez déjà commencer à mettre en place un plan de gestion du poids. Cela permettra de vous éviter des mésaventures liées aux risques pour la santé mentionnés ci-dessus. 

Consultez votre médecin pour parler des activités physiques que vous pouvez pratiquer pendant la grossesse en toute sécurité.

Hypertension artérielle

Hypertension artérielle

Multipliés à cause de l’obésité, les tissus adipeux supplémentaires dans le corps nécessitent un apport en oxygène et en nutriments plus important et les vaisseaux sanguins doivent faire circuler davantage de sang vers ces derniers. Cela signifie que le cœur doit fournir davantage d’efforts pour pomper le sang afin d’alimenter tout le corps.

L’augmentation de la quantité de sang circulant va venir exercer une pression supplémentaire sur les parois des artères. C’est cette pression supplémentaire que l’on nomme hypertension artérielle ou hypertension. Avec le temps, cette hypertension peut provoquer des dégâts sur le cœur et les artères.

Maladies cardiovasculaires

Le poids corporel est directement associé à divers facteurs de risque cardiovasculaire. Plus l’IMC augmente, plus la pression artérielle, le cholestérol à lipoprotéines de basse densité (LDL, ou « mauvais » cholestérol), les triglycérides, la glycémie et l’inflammation augmentent. 

Ces changements se traduisent par un risque accru de maladie coronarienne, d’accident vasculaire cérébral et de décès d’origine cardiovasculaire.

Accident vasculaire cérébral 

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les maladies cardiaques partagent un certain nombre de mêmes facteurs de risque. Ils surviennent lorsque l’approvisionnement sanguin du cerveau est interrompu. 

Un accident vasculaire cérébral peut causer des dommages sur le tissu cérébral, entraînant ainsi une série de handicaps. On peut notamment citer un affaiblissement des muscles, des troubles de la parole et du langage et une altération des capacités de réflexion et de raisonnement.

Une analyse portant sur 25 études menées en 2010 auprès de près de 2,3 millions de participants a démontrée que l’obésité augmentait le risque d’AVC d’environ 64 %.

Cancer

L’association entre l’obésité et le cancer n’est pas aussi claire que celle entre le diabète et les maladies cardiovasculaires. Cela s’explique en partie par le fait que le cancer n’est pas une maladie unique, mais un ensemble de maladies individuelles.

Il existait des preuves convaincantes d’une association entre l’obésité et les cancers de l’œsophage, du pancréas, du côlon et du rectum, du sein, de l’endomètre et du rein, ainsi qu’une association probable entre l’obésité et le cancer de la vésicule biliaire. 

L’obésité abdominale et la prise de poids à l’âge adulte ont également été associés à plusieurs cancers. Une revue systématique et une méta-analyse ultérieures ont confirmé les associations directes entre l’obésité et les cancers du sein, du côlon et du rectum, de l’endomètre, de l’œsophage, du rein, de l’ovaire et du pancréas. 

Dépression

Dépression

Les personnes touchées par l’obésité qui sont devenues dépressives sont nombreuses. Certaines études ont mis en évidence une forte corrélation entre les troubles dépressifs majeurs et l’obésité.

Cela s’explique notamment par le fait que les personnes souffrant d’obésité sont régulièrement victimes de discrimination en raison de leur corpulence. Avec le temps et l’accumulation, cela peut conduire à des sentiments de tristesse, d’anxiété ou de manque d’estime de soi. À cela s’ajoute le fait de rencontrer des difficultés à exécuter certaines tâches du quotidien qui paraissaient anodines auparavant.

Infertilité

De nombreuses femmes en surpoids ou obèses n’ont aucun problème pour tomber enceintes. Mais d’autres auront des difficultés à concevoir, le plus souvent en raison de problèmes d’ovulation.

Un IMC dans la fourchette de l’obésité peut entraîner une irrégularité des cycles menstruels et de l’ovulation. Cependant, même les femmes obèses dont les cycles d’ovulation sont normaux ont des taux de grossesse inférieurs à ceux des femmes de poids normal. 

Maladie et trouble respiratoire

L’excès de poids altère la fonction respiratoire par des voies mécaniques et métaboliques. L’accumulation de graisse abdominale, par exemple, peut limiter la descente du diaphragme et, par conséquent, l’expansion des poumons, tandis que l’accumulation de graisse viscérale peut réduire la flexibilité de la paroi thoracique, diminuer la force des muscles respiratoires et rétrécir les voies respiratoires dans les poumons. 

L’asthme et l’apnée obstructive du sommeil sont deux maladies respiratoires courantes qui ont été associées à l’obésité.

Apnée du sommeil

Apnée du sommeil

L’apnée du sommeil est un trouble qui a pour conséquence un arrêt momentané de la respiration d’une personne pendant son sommeil. Elle peut entraîner un ronflement important et un arrêt momentané de la respiration pendant le sommeil. 

L’apnée du sommeil peut également engendrer une somnolence diurne et augmenter le risque de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux.

Les personnes en surpoids et obèses ont davantage de risques de souffrir d’apnée du sommeil. En effet, elles ont tendance à stocker plus de graisse autour du cou, ce qui a pour conséquence d’entraîner un rétrécissement des voies respiratoires, ce qui peut entraîner des ronflements ainsi que des difficultés à respirer pendant le sommeil.

Perdre du poids peut aider à diminuer la quantité de graisse dans le cou et ainsi, à réduire le risque d’apnée du sommeil.

Troubles musculo-squelettiques

L’excès de poids exerce des contraintes mécaniques et métaboliques sur les os, les muscles et les articulations. 

L’arthrose du genou et de la hanche est notamment associée à l’obésité, et les patients obèses représentent un tiers de toutes les opérations de remplacement d’articulations. L’obésité augmente également le risque de douleurs dorsales, de douleurs dans les membres inférieurs et d’invalidité due à des troubles musculo-squelettiques.

Arthrose

L’arthrose est une affection articulaire relativement courante qui touche le plus souvent le genou, la hanche ou le dos. Le fait d’être obèse et de porter des kilos en trop exerce une pression supplémentaire sur ces articulations et entraîne une usure du cartilage (tissu qui amortit les articulations) dont le rôle est de les protéger.

Perdre du poids a pour conséquence directe de soulager les genoux, les hanches et le bas du dos et permet ainsi d’atténuer les symptômes de l’arthrose.

Goutte

La goutte est une maladie affectant les articulations qui survient lorsqu’il y a un taux d’acide urique trop élevé dans le sang. Cet acide urique supplémentaire peut avoir pour conséquence de former des cristaux qui viennent ensuite se déposer dans les articulations.

Cette maladie est contractée plus fréquemment chez les personnes atteintes d’obésité. Plus votre poids est élevé, plus vous êtes sujet à souffrir de la goutte.

Une poussée de goutte peut se manifester à court terme lors d’un changement soudain de poids. Si vous avez des antécédents de goutte, veillez à consulter votre médecin afin de connaître le meilleur processus pour perdre du poids.

Conclusion

L’obésité nuit à pratiquement tous les aspects de la santé, qu’il s’agisse de raccourcir la durée de vie, de contribuer à des maladies chroniques telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires ou d’interférer avec la fonction sexuelle, la respiration, l’humeur et les interactions sociales. 

L’obésité n’est pas nécessairement un état permanent. Le régime alimentaire, l’exercice physique, les médicaments, et même la chirurgie peuvent conduire à une perte de poids. Pourtant, il est beaucoup plus difficile de perdre du poids que d’en prendre. 

La prévention de l’obésité, qui commence dès le plus jeune âge et s’étend sur toute la durée de la vie, pourrait améliorer considérablement la santé individuelle et publique, réduire la souffrance et économiser des milliards de dollars chaque année en coûts de soins de santé.

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